En décembre on recycle les coquilles d’huîtres et de coquillages
Cap Atlantique lance une expérimentation afin de réduire le volume de déchets ménagers. À la veille de fêtes, les coquillages, et plus particulièrement leurs coquilles, sont dans le viseur.
Les particuliers sont invités à venir déposer les coquilles d’huîtres, moules, saint-jacques, palourdes, coques et bulots (sans sacs en plastique, rince-doigts, serviettes en papier, carapaces de crabes, têtes de langoustines, crevettes, citrons, restes de mollusques…) dans les déchetteries.
Près de 15 tonnes de coquilles ont été collectées, puis stockées et broyées pour être valorisées par apport en calcium sur des parcelles agricoles lors de la saison 6, soit une augmentation de 25 % par rapport à 2020.
« La réduction de la quantité d’ordures ménagères à traiter reste un objectif permanent pour Cap Atlantique », rappelle Pascal Noël-Racine, vice-président en charge de la gestion des services urbains à Cap Atlantique.
Le service déchets a donc cherché des solutions pour affiner son dispositif de tri en l’adaptant au caractère touristique et maritime de son territoire mais aussi des réponses à la dynamique nationale via l’appel à projets « Territoires zéro déchet, zéro gaspillage » pour lequel Cap Atlantique est lauréat. « Nous sommes une région productrice et consommatrice de coquillages. Les coquilles vont habituellement dans les déchets ménagers », indique Soazic Leygonie, responsable du service déchets.
Une expérimentation est donc lancée sur le territoire, du 14 décembre au 31 janvier. Les habitants sont invités à apporter les coquilles vides dans les déchetteries de Kéraline (Herbignac), Pénestin, Piriac-sur-Mer, Le Pouliguen. « On a estimé un tonnage de 14 tonnes en se référant à des exemples en Sud Loire. Dans chaque déchetterie, une benne de 15 m3 sera placée en haut de quai, près du poste du gardien », précise Marlène Ozouf, chargée d’étude au service déchets.
Recyclées pour l’épandage
Peuvent être déposées les coquilles vides d’huîtres, Saint-Jacques, moules, palourdes, coques, bulots, bigorneaux, praires. Attention surtout de ne pas y mettre les citrons, rince-doigts, serviettes en papier ou sacs plastiques. Sont interdits également les carapaces de crabes, têtes de langoustines, crevettes, restes de mollusques. « Parmi les coquilles il ne doit pas y avoir de fermentescibles ». Pour ceux-ci, c’est la poubelle ménagère habituelle.
Après le 31 janvier, ces tonnes de coquilles seront transportées à la société Bâti Recyclage de La Roche-sur-Yon qui les transformera en broyage très fin. Ce produit, riche en calcium, sera ensuite épandu sur des parcelles agricoles. La collecte et le traitement des coquilles, avec les supports de communication (réutilisables), coûteront environ 4 100 €. « L’objectif est bien la réduction du tonnage des ordures ménagères et cette expérimentation doit nous aider à l’atteindre ».